Neu

Publié le par Rodolphe

Mon ami Neu répète que l'on ne connaît qu'une seule grande phase d'inspiration au cours de son existence.

 

Nous l'aimons, cependant il est cabot. Surtout, il craint plus que tout d'affirmer ses ambitions.

 

Neu est un pianiste : il joue piano. De peur d'éveiller la fureur de ses ennemis, il cache la brillance de ses armes sous des housses feutrées puis il donne l'accolade vide, soucieux d'être oublié.

 

Neu n'a jamais rien écrit, pourtant, il interprète fort bien.

 

C'est qu'il croit en l'inspiration, golem auquel on prête des mots propres, Dieu n'écessaire aux plus faibles des forts, et c'est là, avant toute duplicité, que se motive l'impuissance, la règle dite et gravée.

 

Neu répète une phrase entendue pour ne plus rien attendre. Il s'inscrit dans le consensus de la préservation du sûr.

Neu a oublié quel audacieux rabbin il était.  Asservi par ses créatures, il ne pourra jamais être un Dieu.

 

Nous l'aimons, cependant...

Publié dans Archives ancestrales

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